Description

Depuis longtemps prévaut dans l’école une conception de la prévention inspirée du modèle médical. La définition de l’OMS y préside ; elle la décline en trois niveaux : une prévention primaire qui consiste à se soucier d’une difficulté non encore présente, dont il s’agit d’éviter la survenue ; une prévention secondaire, un travail de soin ou de remédiation, lorsque la difficulté est présente mais réversible, lorsque le retour à un fonctionnement « normal » semble possible ; une prévention tertiaire, quand la difficulté, le trouble, le handicap, sont installés et qu’il s’agit de prendre les mesures d’accompagnement, d’établissement des conditions adaptées de l’environnement pour en compenser les effets.
Tout cela est important, nécessaire, solidement pensé. Il est officiellement demandé à l’école ordinaire et à ses dispositifs spécialisés d’en assurer la réalisation.
Faut-il néanmoins en rester là, se satisfaire sans interrogation critique de cette conception-même de la prévention ?
Ne pressentons-nous pas que, parfois, dans certains cas, le principe s’en trouve perverti, que nous passons de la « prévention de » à la « prévention contre » certaines difficultés ?
L’enfant qui gêne à l’école, l’enfant qui la gêne par ses comportements difficiles, semble lui adresser une question délicate : jusqu’à quel degré est-elle école pour tous, radicalement inclusive ? Comment prévenir, au sens traditionnel, le comportement inadéquat ? […] Lire la suite de la présentation du dossier (fichier .PDF).

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